Chaque être humain est un dieu qui s'ignore

Parce que nos capacités physiques et mentales vont au-delà de ce que nous croyons. -Nul ne sait ce que peut le corps. Baruch Spinoza- “Éthique” (1677), III, « De l’origine et de la nature des affects »

Nous pouvons tous apprendre et appliquer des théories compliquées. Nous avons tous la capacité de courir un marathon. Tout est question d’objectif et de préparation, donc de désir et de mise en action. La perception que nous avons de notre corps, de sa forme, de ses capacités dépend de la relation que nous avons avec lui et de ce que nous lui demandons de faire au quotidien. Finalement, comment habitons-nous cette maison qu’est notre corps ? Quelle représentation et quelle fonction donnons-nous à toutes ces pièces ? Sans un entraînement spécifique, ce que nous percevons de nos capacités, est éloigné de la vérité. Notre cerveau fonctionne avec un mécanisme semblable au corps. Quelles sont les informations qui le nourrissent ? Quelles sont les pensées qui l’occupent ? Quelles sont les limites que nous lui demandons ou pas de dépasser ? Finalement sommes nous certains de bien nous connaître ? Comment sommes-nous en vérité ?

Parce que nous pouvons réaliser bien plus de choses que nous ne nous en croyons capable. -Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés. - “Éthique” (1677), III, « De l’origine et de la nature des affects »

Nous sommes formatés dès notre plus jeune âge par nos parents, nos professeurs, notre entourage, le jugement de nos expériences. De façon consciente ou inconsciente, nous leur prenons ce qui fait la culture familiale et sociale pour répondre à leurs exigences. Nos croyances limitantes, nos peurs nourrissent ce plafond ce verre personnel qui voile la conscience de celui ou celle que nous sommes véritablement. Finalement, qui sommes-nous en vérité ? Quelle serait la meilleure définition de nous-même ?

Sommes-nous certain de l’origine de ce qui nous pousse à agir? - Le désir est l’essence même de l’homme.- Baruch Spinoza “Éthique” (1677), IV, « De l’esclavage de l’homme ou de la force des affects »,

L’homme est un être de désir cependant quelle en est la source ? Si c’est la recherche du bonheur, qu’est-ce qui peut nous rendre personnellement heureux ? Est-ce notre recherche de puissance ou de croissance dans ce monde incertain ? Nous prenons normalement assez tôt, conscience que notre existence prendra un jour fin. Nous ne sommes pas des dieux en existence (éternelle) mais en puissance. Parce que l’éternité ne nous est pas offerte dans cette dimension, devons trouver dans notre existence, la puissance du sens. Qui ai-je envie d’être en vérité ? Quelle serait ma mission dans cette vie pour vivre ma vie dans l’authenticité de mon être ? La dimension existentielle de chacun pourrait résider dans le fait de prendre conscience de nos envies les plus profondes.

Vivre sa vie c’est vivre en harmonie avec son être.

Se révéler à soi-même pour développer toutes les dimensions de notre être dans notre existence ici et maintenant. Par le dévoilement de notre conscience nous intégrons la compréhension de ce qui nous pousse à persévérer dans notre être. Au-delà du désir de rester vivant, nous agissons pour dépasser le fait d’être là pour nous diriger vers le être au monde.

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